L’heure de la reconstruction a sonné

Après le départ à Ere de son entraîneur fétiche Laurent Debruxelles, la Jeunesse devra gérer au mieux cette… ère nouvelle! L’air de rien.

«Si on se maintient, alors, j’aurai fait une bonne saison.» Les premiers mots du nouveau coach Jonathan Duquène pourraient laisser penser qu’avant d’embrasser sa première expérience de coach chez les adultes, il doute un chouïa mais ce serait bien mal connaître le gaillard: «Je ne crains pas du tout d’échouer, je n’y pense pas.»

Du côté du président Didier Broquet, on alterne entre nostalgie et optimisme bon teint: «Neuf transferts cette saison-ci pour un seul l’an passé, c’est carrément une nouvelle équipe avec un nouvel entraîneur; en un mot, une nouvelle ère débute. On a eu la grande chance d’avoir eu un des meilleurs entraîneurs de la série au niveau humain et sportif qui a logiquement voulu tenter une nouvelle expérience plus proche de son domicile. Tout ce que je souhaite à Jonathan, c’est de s’inscrire dans la durée – Laurent est resté six ans! – on lui demande seulement de réussir à maintenir l’équipe le plus vite possible sans mettre aucunement d’épée de Damoclès au-dessus de sa tête. Il débute, doit trouver ses repères et on lui laissera le temps. À Meslin, on n’a jamais mis un entraîneur dehors. Ça fait partie des vertus du respect qu’on a…» Avant d’embrayer sur le noyau: «Globalement, je ne suis pas déçu de la campagne des transferts. On continue en plus à intégrer des jeunes de la P3 ce qui est un de nos objectifs principaux.»

Didier se réjouit également des relations avec le Pays Vert: «Nous sommes très heureux du parcours de nos voisins. Quelques joueurs sont arrivés chez nous pour relever un challenge avant de peut-être y retourner. Le retour de Maxime Malbrecht devrait nous apporter énormément de satisfactions.» Il le faudra pour une saison «pas facile du tout après avoir joué le tour final plusieurs années alors que l’équipe sera beaucoup plus jeune», termine le président.

Quid des infrastructures à Meslin, monstre du Loch Ness? Le président marche sur des œufs: «Avec le changement de bourgmestre, on verra. L’idée est de disposer de deux terrains à Meslin qui appartiennent déjà à la ville avec buvette et vestiaires. Du côté d’Infrasports, c’est OK, ce serait chouette de pouvoir en disposer en 2020 ou 21. Le plus difficile actuellement, c’est de ne pas avoir d’identité. Quand un jeune arrive, aller jouer à Maffle ou Ollignies, ce n’est pas évident.»

Entraîneur: Jonathan Duquène (1re saison). Gardiens: Maxime Marlier et Luka Delmotte. Défenseurs: Camille Audin, Charles Colin, Antoine Dath, Aymeric Médart, Raphaël Mercier, Tom Soudant et Antoine Vanquaethem.Médians: Thibaut Boisdenghien, Charles Bronchart, Gilles Descamps, Martin Dupont, Julien Bruggeman, Oscar Dupont, Nathan Mahée, Justin Duhoux et Maxime Malbrecht.Attaquants: Kevin Colla, Erwan Coppin et Julien Pottiez.

Les atouts du noyau:«L’ambiance n’est pas un vain mot à Meslin! Les débuts sont vraiment prometteurs mais on a transféré des mentalités.» Ses faiblesses:«La saison va être plus stressante, c’est clair! On aurait bien besoin de quelques “ méchants ” dans l’effectif, tout comme de l’un ou l’autre joueur d’expérience ayant connu le niveau supérieur. Il faudra aussi amener les automatismes le plus vite possible.»Le Top 3:«1. Ere (NDLR: coucou, Laurent!), 2. Templeuve, 3. Biévène.»