Si la plupart des clubs provinciaux annoncent faire confiance aux jeunes, ce ne sont pas des paroles en l’air pour Jonathan Duquène, le T1 de Meslin Grand-Marais.
« Lors du dernier match en coupe du Hainaut, nous alignions exclusivement des joueurs de moins de 18 ans sur le banc tandis que quatre éléments présents sur le terrain avaient moins de 19 ans ! Nous n’avons pas voulu transférer beaucoup cette saison car nous avons un excellent réservoir en P3 parmi lequel une grande majorité de joueurs ont été champions en P4. Si nous transférons chaque saison à tour de bras, à quoi bon donner à nos jeunes la meilleure formation possible ? J’ai assez de contacts pour ramener dix vieux briscards en P3 et huit en P2 mais pour quelle satisfaction au final ? ».
Malgré la jeunesse du groupe, pas question de jouer le maintien le couteau entre les dents « Nous voudrions prendre des points assez rapidement afin d’éviter la zone rouge et viser plutôt le milieu du classement », poursuit le mentor. « Notre « noyau dur » évolue quand même ensemble depuis trois voire quatre saisons et son potentiel est énorme. Nous y avons juste ajouté l’un ou l’autre élément intéressant comme Vincent Aurélien (en provenance de notre équipe B), Noa Broquet ou Arthur Delitte, deux joueurs de 25 ans. Arnaud Patout et Michaël Gangaï apporteront toute leur expérience à ce groupe très jeune ». Hélas, Colin Delitte s’est blessé aux ligaments externes à l’occasion du troisième entraînement. Avec aussi peu de joueurs expérimentés, nous serons tributaires des blessures ».
Outre la jeunesse du groupe, la cohésion sera l’autre atout de l’équipe de Meslin version 2021-2022. « C’est peut-être ce qui nous permettra de nous hisser juste derrière un top 6 que l’on annonce redoutable », analyse l’ancien gardien de but, Jonathan Duquène.
« Il faudra commencer à fond le championnat car nous jouerons rapidement de solides formations. Avec un noyau aussi jeune, le travail psychologique sera important si nous devions, par malheur, connaître quelques échecs successifs. Par contre, le noyau n’a que peu changé ces dernières saisons et la cohésion sera notre point fort. L’ambiance qui règne au sein de l’équipe n’y est pas étrangère. Ce n’est pas pour rien si mon T2, Anthony Masini, fait la route trois fois par semaine depuis Dour alors qu’il a reçu une belle proposition de Flénu à l’intersaison. »
Par David Barbieux