P2 – La Jeunesse est un peu dans la tourmente

Que ce soit sur ou hors du terrain, les Meslinois sont un peu dans le dur comme on dit. La saison risque d’être difficile mais la JS va s’accrocher.

Jonathan Duquène égrène les maux qui accablent son effectif depuis la reprise; le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’est pas verni: «Maxime Marlier notre gardien travaille dans l’horeca et ne sait pas venir s’entraîner. Il est venu une fois et a participé aux matches. Il essaie de trouver des gens pour pouvoir se libérer mais ce n’est pas évident. Espérons que ça aille mieux avec la fin de la période estivale.»

L’autre grosse tuile est la blessure de Colin Delitte venu de Belœil et sur qui le coach comptait beaucoup: «Il restait quelques minutes lors du troisième entraînement et lors d’un contact, rupture des ligaments croisés, ménisque, saison finie. Enfin, Camille Audin est venu nous trouver en disant qu’il arrêtait à cause de son boulot mais j’ai appris qu’il s’entraînait à Wiers. Pas question de renforcer un adversaire via un transfert libre. Ce serait différent s’il allait dans une autre série.» Euh, c’est tout? Pas tout à fait. «Début juillet, certains n’étaient pas prêts – ce n’est pas faute d’avoir tapé sur le clou pendant des semaines mais ils ont pensé que ça allait tomber du ciel! – et ce sont toujours les mêmes qui ne le sont pas. Je leur ai dit en Coupe: ne vous inquiétez pas les gars, ne vous retournez pas, vous êtes au bord du gouffre!»

«C’est pire que Loch Ness»

La coupe est pleine évidemment mais non, le président Didier Broquet nous ajoute une sacrée rasade! «La Commune tond les terrains à Maffle mais ne ramasse pas l’herbe. Au moment du Covid, peu importe mais ici, c’est plus problématique. On déplore un manque de reconnaissance, on se sent floué alors qu’en jeunes, on reprend du dynamisme et c’est identique par rapport au projet d’infrastructures… Ce n’est plus le monstre du Loch Ness, c’est pire… Qu’on demande du temps, on l’accepte mais la dernière réunion à la Ville date de six mois. Le projet du Stocquoy est déjà le troisième. On ne voit rien venir, d’où ce coup de gueule.»

Vu les circonstances, l’objectif principal est simple: «Le maintien! J’espère qu’on ne sera pas trop loin. Mon noyau de dix-neuf est déjà amputé de quelques éléments, je n’ai pas caché mon inquiétude au président face à ce noyau trop court surtout dans une série costaude à tous niveaux. Six équipes vont batailler en haut, six en bas; entre les deux, il n’y aura pas beaucoup de place.»

Un président qui n’est pas rassuré non plus «malgré un vivier intéressant en U19 mais on doit les aguerrir. Je suis un peu inquiet vu le peu de profondeur du noyau. Il faudra prendre des points dès que possible pour le moral. On devra se battre avec nos jeunes, espérant qu’il y ait quelques clubs dans notre situation.»

Les forces de Meslin? «Dans nos transferts, les jeunes ont montré de belles choses. La mentalité est là, l’intensité aussi. Ceux qui sont là s’entraînent pour 20.»

Les faiblesses? «Zéro préparation vu les vacances, le boulot, les blessures.» Et le tiercé? «Luingne, Templeuve, un membre du trio Enghien-Anvaing et Isières.»