Après avoir eu la plus belle frayeur de sa vie, Ludovic Bronier est en train de laisser derrière lui ses ennuis de santé. Le défenseur central, qui a dû se résoudre à encourager ses équipiers d’Isières cette année, va retrouver le plaisir de jouer et de l’ambition en rejoignant Meslin, là où tout a commencé…
Même si on a appris les montées de plusieurs clubs régionaux, la meilleure nouvelle de la semaine écoulée a été celle qui concerne Ludovic Bronier, qui s’est lié à Meslin et qui va donc rejouer au foot. Et ce n’était pas gagné !
En novembre dernier, le monde du foot provincial tremblait pour Ludo. Le sympathique défenseur central d’Isières devait mettre sa carrière entre parenthèses, sans réelles perspectives à cause d’une tumeur au cerveau. « J’ai fait une crise d’épilepsie sous les yeux de ma femme. C’est grâce à cette crise qu’on a décelé la tumeur, qui a ensuite nécessité une intervention chirurgicale », se souvient-il. « J’ai été rapidement opéré. Fin décembre, j’apprenais qu’aucun traitement n’était nécessaire. Mais la convalescence était longue. Je devais rester chez moi. Je n’avais pas le droit de conduire. Du jour au lendemain, je me suis retrouvé comme un adolescent qu’on doit véhiculer un peu partout. »
Mais tout le monde connaît la mentalité de guerrier de Ludovic. Et il a rapidement remonté la pente. Bien plus vite qu’on n’aurait pu l’imaginer ! Fin février, j’ai demandé à reprendre le travail, à mi-temps. J’ai aussi repris les entraînements, en douceur, bien sûr, tout en sachant que je ne jouerais pas le week-end. »
Le coeur et l’ambition
Il a donc vécu la saison compliquée d’Isières dans des circonstances encore plus difficiles. « Bien sûr, j’aurais tellement voulu aider le club. Je suis d’abord allé encourager mes équipiers. Mais je m’énervais trop et ce n’était pas bon pour mon état de santé. Par contre, quand j’ai repris l’entraînement, j’ai essayé de jouer mon rôle de cadre de mon mieux. » Hasard ou pas, c’est quand Ludo a repris les entraînements, fin février, début mars que la JS s’est relevée pour assurer un maintien qui paraissait pourtant compromis. Il a ainsi pu fêter un sauvetage qui lui tenait à cœur. J’avais aussi rejoint Isières parce que ma compagne est originaire du village et c’était aussi une forme de clin d’œil à ma belle-mère, aujourd’hui décédée, de signer pour ce chouette club. Et puis, comme je l’ai souvent répété à mes équipiers, je n’ai jamais connu de relégation de toute ma carrière et je ne voulais pas que cela commence maintenant, même si j’avais très peu joué. »
« Ludo » Bronier a donc reçu de bonnes nouvelles, qui devront encore être confirmées dans les prochains mois. Et ne comptez donc pas sur lui pour ranger les crampons à bientôt 38 ans. « Avec mon entourage, nous nous avons compris que le foot me manquait et que j’avais encore besoin de jouer. À ma grande surprise, j’ai été contacté par plusieurs clubs. J’hésitais entre la raison, en restant à Isières, et le coeur en retournant à Meslin. C’est le coeur qui a fini par l’emporter. »
Et pour plusieurs raisons ! « C’est Meslin qui m’a donné ma chance chez les séniors. J’y ai vécu de formidables années, sans oublier que de nombreux proches ont occupé un rôle pour le club. À commencer par mes grands-parents, mon père ou mon meilleur ami ! Je ne suis pas à 100 % mais je sais que j’aurai un rôle à jouer. Je mettrai peut-être un casque pour jouer. Cela rassurerait mes proches. Et puis, même si je ne suis pas le mieux placé pour en parler, Meslin espère s’extirper de la P3 pour retrouver la P2 un jour ou l’autre. J’aimerais participer à cette aventure. » S’il obtient le feu vert médical, « Ludo » Bronier sera très précieux dans la quête des « Orange et Bleus ». De toute façon, quel plaisir de le savoir à nouveau en bonne santé !