1. Des cartes pour tout le monde, joueurs comme officiels
Un referee pouvait jusqu’à maintenant exclure un membre d’un staff en lui signifiant de sortir de la zone neutre. Il n’en sera plus rien dorénavant. Les arbitres pourront brandir une carte jaune ou rouge aux officiels d’une équipe présents sur la feuille de match. « Cette décision a été prise de manière à accentuer la notion de respect envers le corps arbitral, via une visualisation plus importante », dit Bruno Boël, président du BRA (Bureau Régional de l’Arbitrage).
En cas de confusion, ce sera automatiquement le T1 qui sera ciblé. « Un arbitre ou un assistant peuvent entendre quelque chose ou voir un projectile voler, sans identifier le coupable. Ce genre de situation arrive quand cela mousse fortement au niveau du banc. L’entraîneur, comme en quelque sorte une victime consentante, sera sanctionné dans ce cas de figure ».
Les officiels d’équipe ne sont pas (encore) mis sur un pied d’égalité par rapport aux joueurs, en ce qui concerne les suspensions. Un coach ne sera pas par exemple suspendu la journée suivante s’il reçoit deux cartons jaunes, synonymes d’expulsion.
2. Des remplacements plus rapides, mais il y a des des exceptions
L’une des volontés des responsables de l’arbitrage est d’augmenter le temps de jeu effectif. Ils ont donc procédé à un remaniement des remplacements afin de poursuivre cet objectif. L’arbitre peut désormais signifier au remplacé qu’il doit sortir à l’endroit des limites du jeu le plus proche de sa position.
Le referee pourra cependant faire des exceptions dans certains cas. « Il a droit de demander au joueur de quitter l’aire de jeu à un endroit plus éloigné quand il le juge nécessaire », explique Bruno Boël. « Je vais prendre l’exemple d’un match tendu, où il y a un bloc de supporters. Le coach demande à son joueur de sortir alors qu’il se trouve juste devant le kop. Le referee va désigner un autre point afin que le footballeur ne passe pas devant le noyau dur du public adverse, question de diminuer le risque d’incidents ».
3. L’entre-deux, c’est terminé ! Ce qui ne changera pas grand-chose…
Le concept de la balle à terre affiche un nouveau visage. Ce type de remise en jeu ne sera plus disputé entre deux joueurs. « Cela ne va pas changer grand-chose en soi, car c’était déjà le cas en règle générale », commente Bruno Boël. « Une équipe qui n’avait plus la possession du ballon laissait le cuir aux joueurs adverses ».
Un joueur adverse devra se tenir au minimum à quatre mètres de l’endroit où la balle à terre sera effectuée de manière à garantir le respect de cette nouvelle règle.
Bruno Boël a apporté quelques précisions par rapport à ce point du règlement. « Le ballon est donné au gardien de but de la défense si le jeu est arrêté dans sa surface de réparation. L’équipe qui défend récupérera le ballon, même si la situation était favorable à l’attaque ». En parlant de remise en jeu, un joueur n’est plus obligé d’attendre que le ballon soit sorti de la surface de réparation lors d’un coup de pied de but ou d’un coup franc.
4. Quand la balle touche l’arbitre : trois cas avec interruption
L’arbitre a toujours été considéré comme un « piquet » sur le terrain. Le jeu suivait à chaque fois son cours même si la balle était malencontreusement touchée par le referee. Cette scène se produit régulièrement et entraîne parfois la frustration des joueurs. Les récentes images aux Pays-Bas d’un homme en noir qui marque un but ont d’ailleurs fait le buzz.
Ce type d’action cocasse ne se produira plus sur un terrain de football. L’arbitre interrompra le jeu dans trois scénarios précis au moment où il est touché par le ballon. Premièrement, ce sera forcément le cas si la balle rentre dans le but. Deuxièmement, quand sa déviation malencontreuse occasionne une attaque prometteuse en faveur de l’équipe qui ne possédait pas le cuir. Et troisièmement, l’action sera arrêtée si un joueur adverse récupère le ballon. Le jeu reprendra sur une balle à terre dans ces cas de figure.
5. Le tireur de penalty ne sort pas en cas de blessure
En règle générale, un joueur qui doit subir des soins doit temporairement quitter le terrain en cas d’intervention du soigneur. Certaines exceptions ont déjà été mises en place. Un blessé peut par exemple rester sur l’aire de jeu si son adversaire, auteur de la faute, a reçu une carte jaune ou rouge. Il en va de même si le contact a entraîné une blessure conjointe avec un gardien de but ou un autre joueur.
Une nouvelle exception fait son apparition cette saison. « Un joueur touché peut rester sur le terrain au moment d’un penalty si c’est lui le tireur désigné », précise Bruno Boël. « Le dialogue entre le capitaine et le referee sera donc important dans ce contexte ».
6. Les adversaires sont bannis des murs lors des coups francs
Les coups francs à proximité d’un grand rectangle ne sont pas toujours évidents à gérer pour un arbitre. Certains entraîneurs demandent parfois à leurs protégés de s’insérer dans le mur adverse afin de perturber la défense. Ce genre de manœuvre a tendance à provoquer quelques tensions. Cela s’était entre autres vérifié durant la coupe du Monde 2018 lors du huitième de finale entre l’Angleterre et la Colombie.
Les instances de l’arbitrage ont décidé de prendre le taureau par les cornes et modifier les lois du jeu afin d’éviter ce problème. Les joueurs de la formation en phase d’attaque sont obligés de se trouver à une distance d’un mètre du mur s’il est composé de trois éléments ou plus. L’arbitre accordera un coup franc indirect à la défense si cette règle n’est pas respectée.
| SPORT REGIONAL | Publié le 22/08/2019 à 15:56