Devine qui vient à la maison dimanche…

Séquence souvenirs ce week-end pour Jonathan Duquène qui accueillera son ancien T1 Laurent Debruxelles resté six ans chaussée de Mons.

Meslin-Ere n’est pas une rencontre comme une autre pour les entraîneurs. Voilà un match très particulier! «C’est le moins que l’on puisse dire, dit Jonathan Duquène. Dès la parution du calendrier, j’ai noté la date dans l’agenda. Pour certains joueurs, ça va vraiment faire drôle d’accueillir Laurent. Ce n’est pas pour ça qu’on lui fera des cadeaux, on jouera le coup à fond.» Laurent Debruxelles sait à quoi s’attendre: «J’avoue que l’approche du match est un peu particulière. L’excitation monte au fil des jours. J’avais déjà connu ce sentiment un peu bizarre quand j’ai joué contre Ere l’an passé, en y ayant déjà signé.»

Messieurs, ça ne s’invente pas: la trajectoire de vos deux équipes est identique: même nombre d’unités mais également première défaite le week-end dernier…

Jonathan: C’est bizarre en effet, c’est comme si on était encore collé l’un à l’autre. Ce sera peut-être différent dimanche même si je ne serais pas forcément mécontent avec un nul puisqu’on joue le maintien. Je suppose que les objectifs de Laurent sont différents et qu’il chassera les trois points.

Laurent: C’est juste, les supporters des deux équipes attendent une réaction après le premier revers, ça va ajouter un peu de sel à la rencontre.

Vous vous connaissez tactiquement sur le bout des doigts… Le sort de la rencontre reposera-t-il dès lors sur les seules qualités individuelles des joueurs?

Jonathan: Il connaît bien mes joueurs, moi pas! Je ne devrai pas motiver mes troupes. Je sens l’envie de bien faire. Si on a marqué à tous les matchs, on loupe trop d’occasions. À Templeuve dimanche, on rate la balle du 2-2 et on se prend le 3-1 dans la foulée. Pas question de faire ça contre Ere!

Laurent: Meslin a entamé un nouveau cycle. Tous mes anciens cadres sont partis, il ne reste que trois-quatre joueurs. L’entrejeu de Meslin est certainement un des meilleurs de la série. Je pense savoir comment Jonathan va débuter mais on ne verra pas de trouvaille tactique. On manque d’équilibre et on est encore en rodage. J’espère que cela suffira pour dimanche. Quant aux qualités individuelles, elles sont présentes dans les deux effectifs.

Le meilleur et le pire souvenir vécus ensemble?

Jonathan: Chaque succès est un bon souvenir mais le stage avant la saison est inoubliable. On a eu des centaines de fous rires, c’est moi qui faisais le con! Le pire, je n’en vois pas. Peut-être la sélection du jeudi parce qu’il n’y avait pas assez de concurrence.

Laurent: Notre collaboration dans son ensemble! On s’est bien complété, j’ai beaucoup ri, ça fait du bien. Je me demande d’ailleurs s’il va oser me taquiner autant ce week-end. Le pire souvenir est évident: les jeux de mots pourris de Jonathan avec le mot Ere dedans. Il en raffolait…

La plus grande qualité et son pire défaut?

Jonathan: Il est très méticuleux, pointilleux, ne laisse pas de place au hasard. C’est trop pour la P2, il mériterait d’entraîner en D3. Son défaut: sa superstition. Il a toujours une patte de lapin dans sa poche, garde le même tee-shirt en cas de victoire.

Laurent: Son sens inné de la répartie! Un humour naturel jamais blessant… Son honnêteté totale comme T2. Jamais la moindre ambiguïté par rapport à sa position. Je suis content de ne pas m’être trompé en conseillant au comité de lui confier le rôle de T1. Son principal défaut est évidemment d’être supporter du Standard.

Un seul mot pour le qualifier?

Jonathan: Professionnel.

Laurent: Entier.