Qui s’est mis en évidence lors du dernier week-end? Le portrait de la semaine nous amène à Meslin en P2A, où joue Thibaut Duvivier.
Les jeunes diraient que c’est «une série de ouf», on restera sur «cette P2A, est un championnat de folie…» La reprise en ce début janvier l’a encore prouvé avec quelques résultats surprenants qui ont eu comme conséquence, un haut de tableau qui s’est resserré, comptant désormais en trois points sept équipes: dingue! Parmi eux, Meslin qui a donné le tournis à Acren dimanche passé grâce notamment à Thibaut Duvivier, buteur et passeur virevoltant qui est la surprise de cette saison à la JS.
Thibaut, c’est nous ou quand on a fait le tour des clubs en août, votre nom ne faisait pas vraiment partie de l’effectif de Jonathan Duquène…
C’est exact! Je suis arrivé cette année à Meslin où je devais d’abord compléter le noyau B en P3. Bien que je débarquais de Vaudignies et donc de P4, au sein du groupe de Georgios Soulidis, ça a vite marché. J’ai ainsi mis quelques buts, je me suis rapidement senti à l’aide. De sorte que lorsque la P2 a eu besoin de renforts offensifs, Jonathan a fait appel à moi.
Avec un premier match que vous n’oublierez pas de sitôt…
À Anvaing, à la fin septembre, j’étais déjà surpris d’être titulaire. Que dire alors de mon doublé qui a permis à l’équipe de l’emporter 2-3! Puis, j’ai en la chance d’enchaîner avec les deux rencontres suivantes au cours desquelles j’ai aussi marqué, contre Havinnes et à Enghien. J’ai connu la réussite au bon moment, me permettant de m’installer en P2.
Qui a l’art de se transcender dans les gros matches, non?
J’ai aussi cette impression que contre les grosses équipes, on sort plus facilement de belles prestations. On a plus de difficulutés contre les plus petits. Par exemple, dimanche passé, contre la REAL, on a signé la prestation quasi parfaite; il n’a manqué que plus de réalisme, histoire de tuer le match. Toutefois, même quand Acren est revenu à 2-1, j’étais confiant; on n’a jamais paniqué!
La raison à cela? Dans le camp adverse, on a évoqué une pelouse très délicate pour jouer au foot…
Je peux le comprendre mais la REAL a aussi un avantage lorsqu’elle évolue à domicile: tous ses adversaires doivent s’adapter à son synthétique en liège! Nous, à la maison, on a l’avantage de maîtriser tant bien que mal notre terrain boueux. Dimanche, toutefois, il était tellement cras que je ne crois pas que l’on en est tiré un quelconque avantage, vous savez!
Et cette série? Elle est dingue…
Complètement dingue! Je ne me souviens pas avoir vécu ça. Mais ça reste motivant d’avoir autant d’équipes qui peuvent encore viser le titre. J’ai toujours envie de gagner et là, à treize journées de la fin, je me dis qu’on peut être champion.
Vous y croyez réellement? Si on vous demande qui sera champion le 1er mai prochain, vous dites…
Meslin, c’est sûr! Je ne devrais peut-être pas le dire de cette façon-là mais dans le fond, pourquoi pas? Soyons ambitieux!
Mais vous savez, à Meslin, on a rarement caché qu’on était frileux par rapport à une montée en P1…
Je ne suis là que depuis quelques mois et j’ai cru comprendre cela. Je ne sens peut-être pas la même motivation que la mienne mais le club ne se rend peut-être pas très bien compte qu’il a l’équipe pour jouer le titre jusqu’au bout.
Vous semblez en être persuadé…
Mais oui! Car on a le meilleur entrejeu de cette série. Quand vous avez en six un Gilles Descamps avec devant lui en dix un Nathan Mahée et un Oscar Dupont, vous êtes paré. Et sur le banc, vous en avez trois tout aussi forts! En se basant là-dessus, j’ai envie d’y croire et emmener mes équipiers vers des envies de titre.